Notre Jdidia Maria Zaki vient d’obtenir le Prix Européen Francophone

Charles Carrère 2019 à Paris


Maria Zaki a reçu ce prix pour toute son œuvre. La cérémonie de remise du prix a eu lieu le samedi 8 juin à 14 heures à l’Espace culturel Monpezat à Paris, en présence du Conseiller culturel européen Mr Giovanni Dotoli, Lauréat de l’Académie française, qui a proposé la candidature de Mme Zaki, des autres Conseillers internationaux en art, poésie, littérature, photographie et traduction, des membres du jury, ainsi que de nombreuses personnalités du monde des arts et de la culture.

Le Président du jury Mr Michel Bénard, Chevalier des Arts et des Lettres et Lauréat de l’Académie française, a souligné que l’objectif du « Cénacle européen francophone Poésie, Arts et Lettres » était de défendre la langue française en Europe et dans le monde francophone. Il a également précisé que les prix étaient sans candidatures, que c’est une équipe de 9 Conseillers européens en littérature, poésie et arts, des enseignants universitaires pour la plupart, qui recherchaient des lauréats dans la francophonie.

Le Conseiller culturel européen Mr Giovanni Dotoli, Prof. à l’Université de Bari en Italie, Prof. en civilisation française à la Sorbonne et Lauréat de l’Académie française, a précisé que Maria Zaki se consacrait à l'écriture en langue française à laquelle elle est, en tant que Marocaine, historiquement liée et que son œuvre était remarquable et multiforme, englobant aussi bien de la poésie, des nouvelles, des romans que du théâtre. Il exposa les raisons qui ont motivé son choix puis rappela que la francophonie était un vaste réseau, reliant plus de 800 universités de par le monde, et que le Maghreb représentait à lui seul près de 15 % de cet univers.

En cette belle occasion, Maria Zaki nous a confié sa joie et son émotion, en répondant à nos questions.


Pouvez-vous nous dire ce que vous avez ressenti en recevant ce prix ?

C'est un honneur et un immense plaisir que d'être la lauréate d’un tel prix, un plaisir qui vient s’ajouter à la joie de Aïd Al Fitr avec lequel il a coïncidé par le plus heureux des hasards. Je reçois ce prix avec une grande émotion comme une marque de reconnaissance de l’accompli de mon œuvre jusqu’à ce jour, ainsi qu’un encouragement pour ce qui me reste à accomplir. Quand un écrivain se lance dans un nouveau projet d’écriture, il tremble de découvrir, en même temps que l’appel fébrile des mots qui favorise l’acte d’écrire, le doute paradoxal qui lui emboîte le pas. Il espère mettre en forme le monde au moyen de la littérature mais sans aucune garantie d’y parvenir. Des évènements tels que celui-ci servent à adoucir l’impact de ce paradoxe sur l’auteur et l’incite à continuer à écrire.


Vous venez d’évoquer une chose très importante mais qu’on oublie souvent de mentionner : le doute paradoxal de l’écrivain. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

L’histoire des arts et des lettres montre bien qu’il n’y a pas de création sans ce doute qui, toutefois, peut être explicite ou implicite selon les personnes. Il est paradoxal car il émane toujours des contradictions que vit l’écrivain et dont j’ai cité l’exemple de la tâche accomplie malgré l’absence de toute garantie de son accomplissement. Le mieux que l’on puisse avoir, c’est l’espoir d’une « victoire » finale sur ses doutes, espoir que l’on doit raviver à chaque fois, comme un feu à l’intérieur de soi.


Par : Abdellah Hanbali, le 20 juin 2019.