De nos ailes mortifiées
Dans un grand
Tournoiement
De nos ailes mortifiées
Se creuse
Le cycle premier
Chante alors le muet
Et danse l’infirme
Dans le vent
Qui agite les bras
Nous faisant signe
De suivre la trace
De tes pas
Car tu n’es pas
Dans le visible
Ni dans le fini
Même l’herbe ôte
Son masque de verdure
Pour nous dévoiler
Un sentier inouï
Où ta présence
Dans l’absence
Est à déchiffrer
Sur notre chemin
Orphelin de toi
On ne sait qui
Du ciel ou de la terre
Nous inflige
Le contrepoint
De cette décennie
Qui de toute éternité
Ne pourra se comprendre
Qu’à la pointe du chagrin
Dans le silence
Frémissant de nostalgie
Par-delà le vécu
Remontant à la surface
Aussi bien ce qui est
Que ce qui fut
Maria Zaki le 16.03.2019