Assez !
Aspiré par la haine
À perte de corps
À perte d’esprit
L’homme fait
De son semblable
Un ennemi
Il baigne dans l’obscur
Où aucun fragment
D’amour ni de tolérance
Ne survit
L’âme assiégée
Par sa propre violence
Il prend le droit
De parler et d’agir
Au nom des autres
Les entraînant avec lui
Dans un tourbillon effréné
Qui prélude à la barbarie
La terre reconnaît en eux
Ce roulement sourd
Des faiseurs de morts
Qui l’a maintes fois
Plongée dans l’horreur
Et l’infamie
Assez !
Ne laissons pas
La haine passer
À la haine succède
Toujours la haine
Pourtant l’aube
Succède à la nuit !
Assez !
Ne laissons pas
La haine passer