Ne restent ni froid
Ni gel
La mer intérieure
Charmeuse de soleil
Danse
Sur la pointe des pieds
On ne sait plus
Comment en tenir
Les rivages
Dans les cieux
En fête
Les nuages
Ne volent plus
La place aux oiseaux
L’aube porteuse
De nouveaux
Vertiges solaires
N’attend qu’une allumette !
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La nuit n’a plus
Qu’à reprendre sa robe
Combien de fois
Ne fut-elle pas
Suppliée d’en relever
À peine les bords
Ou d’en raccourcir
Un peu les manches
Qu’elle reprenne aussi
Ses bijoux
Ses dentelles
Et ses châles acquis
Par héritage
Pour son bel amour
La gazelle ne gardera
Que les traits du jour
Sur son corps
Et les traces du soleil
Sur son visage !
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Dans le désert
Et ses dunes amoureuses
Je fixe l’horizon
Comme on fixe
Le prix de la liberté
Avant de retourner
Au vent et à la poussière
Je mets en vente
Les brides de mon cœur
Elles ne ressentent pas
L’éternité
C’est décidé
Quoiqu’elles fassent
Je vais les céder
Au premier marchand
D’articles équestres
Qui passe !
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Parcourir le labyrinthe
Des sourds
Symphonie amoureuse
En bouche
Déployer sa toile
De transparence
Au bord de l’océan
Faisant mine de dormir
Dans l’orange du soleil
Qui se couche
Et apprendre
À son cœur éprouvé
Par l’insoutenable fracture
L’exercice du pardon
Que faut-il d’autre
Pour sortir du temps
Et de ses lamentations ?
Peut-être
Un grain de folie
Planté dans
Ses limitations !
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Les roses pourpres
Dansent
Folles sur leurs tiges
Gorgées d'espérance
Elles franchissent
Les cieux
Et cherchent sur terre
Le concert des yeux !
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Pour qui perçoit
L’envers du décor
Marcher sur le rouge
Que l’herbe a perdu
Ou marcher sur le vert
Que la rose a recouvré
N’a pas d’importance
Sur son chemin têtu
L’amour
Se manifestera
Pieds nus !
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Les mystères de l’univers
À peine réveillés
Dans mon cœur
Que mon âme ivre
Sautille déjà
De l’allégresse à la peine
De l’épreuve à l’aubaine
Elle me dit
Pour s’excuser
En titubant :
Je n’ai bu
Qu’une larme du sage !