Note de Maria Zaki et Jacques Herman
Après avoir publié, chacun de notre côté, de nombreux recueils de poésie, nous avons été interpellés par la proximité de notre perception poétique et de notre mode d'écriture. C'est ainsi que naquit « Et un ciel dans un pétale de rose » publié en 2013 chez L'Harmattan à Paris, dans la collection « Accent tonique » dirigée par Nicole Barrière.
Pour retrouver les auteurs de chaque poème, le lecteur devait se référer à nos initiales indiquées dans la table des matières du livre. En quelques mots, il s'agissait de poèmes entrecroisés. Le livre obtint le prix des Écrivains Valaisans 2013 en Suisse.
Nous avons alors franchi le pas suivant, chacun de nous écrivant un poème court qu'il faisait parvenir à l'autre qui le complétait et les poèmes ainsi écrits à quatre mains, retournaient à leur expéditeur pour une mise au point finale.
Pour ce nouveau genre d'écriture poétique, nous nous étions proposé d’attribuer à l'un de nous (Maria Zaki) la typographie romaine et à l'autre (Jacques Herman) l'italique, afin de permettre au lecteur de découvrir la participation de chacun de nous. C'est ainsi qu'est né le principe des vers entrecroisés et non plus des poèmes entrecroisés. Le recueil, intitulé « Risées de sable », fut également publié à Paris, chez L'Harmattan dans la même collection en 2015. Il reçut la même année le Prix de Poésie de l'Ambassade d’Égypte dans le cadre de la diversité culturelle sous le patronage de l'UNESCO.
Tandis que pour le premier volume « Et un ciel dans un pétale de rose », la critique mettait essentiellement en évidence nos multiples complémentarités : une femme, un homme, une scientifique, un littéraire, une Marocaine, un Belge…, elle soulignait pour le deuxième volume « Risées de sable » l'application à chaque poème de la règle de l'écriture commune à partir d'éléments (généralement des strophes entières) des deux auteurs.
Depuis 2015, nous nous sommes vus encouragés à poursuivre cette écriture à deux, ce qui a donné naissance à "Un tout autre versant" en 2016, "Hormis le silence" en 2017, "Les signes de l'absence" en 2018 et "Comme l'aimant le fer" en 2020, conçus sur le même principe que le recueil précédent : un tissage de deux voix pour chacun des poèmes qui les composent.